Philippe me demande quelques conseils de lecture pour la Bavière. Cela m’a permis de me rappeler mes nombreuses vacances sur les bords du Thumsee, près de Bad Reichenhall.
La romancière Andrea Maria Schenkel est née et vit près de Ratisbonne (Regensburg) en Bavière. Le roman qui l’a lancée est « La ferme du crime (Tannöd) ». Il retrace un crime inexpliqué dans la campagne bavaroise peu après la guerre. Ce court roman que j’ai beaucoup aimé a aussi été adapté au cinéma dans un film que je n’ai pas encore vu.
J’ai étendu ma recherche sur l’Allemagne du Sud. Un livre très court mais très émouvant est « L’Ami Retrouvé (Reunion) » de l’auteur anglais d’origine allemande Fred Uhlman. Ça se passe à Stuttgart et raconte l’amitié de deux adolescents, un juif et un aristocrate, au début des années 30 alors que le nazisme prend puissance.
Le livre a été adapté au cinéma dans un très bon film de Jerry Schatzberg avec Samuel West et Christien Anholt dans les rôles principaux. Je l’ai vu il y a plus de 20 ans mais j’en garde un excellent souvenir.
Un autre roman que j’ai beaucoup aimé est « Le Liseur (Der Vorleser) » de Bernhard Schlink qui se passe en grande partie dans une ville qui ressemble fort à Heidelberg. En parallèle d’une poignante histoire d’amour, le cœur du roman c’est le regard que porte la génération allemande née après la guerre sur celle qui a dû traverser cette période.
Lire « L’Ami Retrouvé » et « Le Liseur » l’un à la suite de l’autre est une expérience captivante : les deux romans sont des « bildungsroman », des romans d’apprentissage, qui mettent en scène des adolescents qui découvrent la vie et se forgent une personnalité face aux événements. Mais l’un se déroule à l’aube de l’ère nazie, tandis que l’autre trouve place quelques années après le cataclysme de la seconde guerre mondiale.
« Le Liseur » a été adapté au cinéma dans « The Reader », un superbe film avec Ralph Fiennes, David Kross et Kate Winslet (qui obtiendra un Oscar pour ce rôle) dans les rôles principaux. Voici la bande-annonce.
Pour revenir en Bavière, l’Opéra de Wagner « Les Maitres Chanteurs de Nuremberg » que j’ai vu au Festival de Salzbourg il y a quelques annés, m’avait beaucoup plu. C’est une comédie beaucoup plus amusante que les grandes tragédies wagnériennes, dont le sujet est un groupe de choristes amateurs. Voici un extrait :